Lily Allen continue de balancer des pipes !

Aaah…Ce matin je me suis levée pleine d’entrain. En flânant sur la toile comme a peu près tous les matins entre 9 et 11h (ouais je suis une lève-tôt…et une accro du net!), je suis tombée sur le nouveau clip de Lily Allen, publié ce mois-ci. Alors Lily, elle a toujours fait de la musique légère avec des paroles censées. Et ça, j’aime (imaginez-vous un pouce vert ou bleu – quoi je suis quand même pas la seule à voir les références facebookienne et youtubeuse?!!). Je ne vais pas m’étendre trop longtemps sur cette chanson « Hard Out Here » parce que les paroles sont très explicites. Voici les paroles et leur traduction pour chanter chez vous ou dans la rue, en alternant point ou doigt (choisissez lequel ;D) levé.
PS: on appréciera le taclage de Blurred Lines avec la danse devant les ballons « Lily Allen a une grosse chatte ».

Paroles et traduction:

I suppose I should tell you what this bitch is thinkin’
You’ll find me in the studio, and not in the kitchen
I won’t be braggin’ ’bout my cars, or talkin’ ’bout my chains
Don’t need to shake my ass for you ‘cuz I got a brain
If I told you ’bout my sex life, you’d call me a slut
When boys be talkin’ ’bout their bitches no one’s making a fuss
There’s a glass ceiling to break, uh huh there’s money to make
And now it’s time to speed it up ‘cuz I can’t move at this pace
Je suppose que je devrais te dire le fond de la pensée de cette pouffiasse
Tu me trouveras au studio, et pas dans la cuisine
Je ne me la péterais pas à propos de mes voitures ni de mes chaînes
Je n’ai pas besoin du secouer mes fesses pour toi car j’ai un cerveau
Si je te parle de ma vie sexuelle, tu me traiteras de salope,
Quand les garçons parlent de leurs poufs tout le monde s’en fout,
Il y a un plafond de verre à casser,
Il y a de l’argent à se faire,
Et maintenant, il est temps d’accélérer parce que ce rythme ne me convient pas

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(Pont)
Sometimes it’s hard to find the words to say
I’ll go ahead and say them anyway
Forget your balls and grow a pair of tits

Des fois il est difficile de trouver les mots
Je m’y colle et les dirais quand même
Oublies tes boules, fais toi pousser une paire de nichons

(Refrain)
It’s hard, it’s hard, it’s hard out here for a bitch
It’s hard (for a bitch, for a bitch)
For a bitch, it’s hard
It’s hard out here for a bitch

C’est dur, c’est dur, c’est dur ici bas, pour une pouffiasse
C’est dur (pour une pouffiasse, pour une pouffiasse)
Pour une pouf, c’est dur
C’est dur, ici, pour une pouffiasse

lily-allen_hard-out-here

You’re not a size 6, and you’re not good looking
Well you better be rich, or be real good at cooking!
You should probably lose some weight, ‘cuz we can’t see your bones
You should probably fix your face, or you’ll end up on your own!
Don’t you want to have somebody who objectifies you?
Have you thought about your butt, who’s gonna tear it in two?
« We’ve never had it so good, uh huh we’re out of the woods »
And if you can’t detect the sarcasm you’re misunderstood

Si tu ne fais pas un 36, tu n’es pas séduisante,
Eh bien, tu ferais mieux d’être riche ou d’être douée en cuisine !
Tu devrais probablement perdre du poids parce qu’on voit pas tes os,
Tu devrais probablement te faire refaire le visage ou tu finiras toute seule,
Tu ne veux pas que quelqu’un te traite en objet ?
As-tu pensé à ton cul ? Qui va te le déchirer en deux ?
La vie n’a jamais été aussi belle, on est sorties de l’auberge,
Et si tu ne détectes pas le sarcasme, tu n’as rien compris. »

a

Refrain

A bitch, a bitch, bitch bitch bitch bitch (x4)
Une pouffiasse, une pouffiasse, pouffiasse, pouffiasse, pouffiasse, pouffiasse

Inequality promises that it’s here to stay
Always trust the injustice ’cause it’s not going away
Inequality promises that it’s here to stay
Always trust the injustice ’cause it’s not going away

L’inégalité promet de perdurer
Faites toujours confiance à l’injustice: elle n’est pas prête de partir
L’inégalité promet de perdurer
Faites toujours confiance à l’injustice: elle n’est pas prête de partir

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(Bridge)
(Chorus) (x2)

Publié par Gaëlle Marie

C’est pas moi qui l’ai dit !!!

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« Puisque la femme n’est qu’une ménagère, n’a-t-on pas besoin d’elle dans ce grand ménage mal administré qu’on nomme État?  »

Maïté Albistur, historienne et féministe du XXe siècle, avec Daniel Armogathe.
Extrait de L’ Histoire du féminisme français du Moyen Age à nos jours.

Publié par Gaëlle MARIE

La Vénus à la Fourrure

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Réalisation: Roman Polanski
Scénario: Roman Polanski, David Ives
Durée: 1h33
Date de sortie: 13 novembre 2013
Distribution : Emmanuelle Seigner ; Mathieu Amalric
Genre: Comédie
Pays: France

Synopsis :

Seul dans un théâtre parisien après une journée passée à auditionner des comédiennes pour la pièce dont il est l’adaptateur et qu’il s’apprête à mettre en scène, Thomas se lamente au téléphone sur la piètre performance des candidates. Pas une n’a l’envergure requise pour tenir le rôle principal et il se prépare à partir lorsque Vanda surgit, véritable tourbillon d’énergie aussi débridée que délurée. Vanda incarne tout ce que Thomas déteste. Elle est vulgaire, écervelée, et ne reculerait devant rien pour obtenir le rôle. Mais un peu contraint et forcé, Thomas la laisse tenter sa chance et c’est avec stupéfaction qu’il voit Vanda se métamorphoser. Non seulement elle s’est procuré des accessoires et des costumes, mais elle comprend parfaitement le personnage (dont elle porte par ailleurs le prénom) et connaît toutes les répliques par cœur. Alors que l’« audition » se prolonge et redouble d’intensité, l’attraction de Thomas pour Vanda se mue en obsession…

ALORS KEJEN AI PENSÉ ?

J’avoue. Quand j’ai vu la bande annonce de ce film, je me suis dit : « ouh put***, Emmanuelle Seigner (que j’aime pas des masses, c’est vrai) a pas l’air supra brillante dans ce film » (un peu comme d’hab, quoi ?! Ouh la vilaine Gaëlle !!). En plus avec les histoires de mœurs (expression très commode) autour de Polanski ces dernières années, j’avais un sentiment ambivalent (#cleindœilàVanda). Mais bon, le mec est quand même un réalisateur de ouf et puis …Amalric, quoi ?! Donc, banco j’y suis allée. Et bien non seulement je n’ai pas regretté, mais en prime je vais peut-être bien y retourner !  Vous voulez savoir pourquoi : c’est juste en dessous!

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LA RÉALISATION

Commençons par le commencement : le big boss. Polanski a co-écrit et réalise le film. Bon déjà c’est pas Jo la Frite le mec. Le film est adapté d’une pièce de théatre jouée à Broadway elle-même largement inspirée du roman de l’écrivain autrichien Leopold von Sacher Masoch, écrit en 1869. Roro (ouais j’me la raconte) nous plonge dans 1h30 de film où chaque minute est différente de la précédente : un champs-contre-champs et hop il change de point de vue, de hauteur de caméra, de lumière, de décors, de style et même de registre. On sent une vivacité et une jeunesse dans la réalisation mais également une grande dextérité et beaucoup de jubilation. Il s’amuse Polanski et les acteurs aussi. Ils jouent tous à danser le tango entre sadomasochisme et  rapport de pouvoir. A savoir, un metteur en scène et une actrice. J’ai lu que Polanski parlerai de lui-même et de ses démons passés. Franchement, j’en sais rien, Polanski je le connais pas pour de vrai. Mais c’est vrai qu’on peut faire des rapprochements entre son métier et ce qu’il filme dans La Venus à la Fourrure. Déjà, Mathieu Amalric lui ressemble de manière troublante (et c’est sans doute voulu, on est bien d’accord) avec sa mèche sur le front et ses baskets de papy. Et puis, on retrouve des thèmes chers à Polanski et surement aux réalisateurs en général, et c’est là que le bas en dentelle sexy blesse: perte d’identité, paranoïa, schizophrénie, aliénation, impuissance, pouvoir…

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LES DEUX PERSONNAGES

Emmanuelle Seignier est splendide dans ce film. OK, au début, tout était fait pour que je continue à la détester à être peu touchée par cette actrice. A son apparition, Vanda (Seigner donc) est vulgaire, pétasse outrancière, à côté de la plaque, pathétique…La diction est en plus très exagérée en mode poissonnière avec un « putain » et un « genre » toutes les trois secondes. On se demande carrément ce qui s’est passé dans la tête du réalisateur. Mais on se rend compte, avec peut-être la demi-seconde d’avance, grand  privilège du spectateur, que ce personnage féminin n’est pas si caricatural mais bien plus dense et complexe. Bien plus puissant et manipulateur. Emmanuelle Seigner se transforme, se mue parfaitement et sans cesse : dualités et ambivalence (et pas ambiguïté – #danstafaceThomas). Un clash, une lutte des classes et de sexes. La bascule se fait doucement mais surement : Vanda finira par prendre le taureau par les cou*****, jusqu’à ce qu’il abdique, vaincu et satisfait. Bas les masques. En prime, un méga kif perso lors de la séance de psy improvisée.

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ALORS TU CONSEILLES OU PAS ?

Carrément ! Ce parfait huis-clos est marrant et corrosif. Le jeu d’échange de pouvoir, de rapports de domination des personnages qui interprètent des personnages est cadencé avec un tempo exemplaire et une évolution continue. Un petit bijou qui illustre et réfute la phrase : « Et le Tout-Puissant le frappa et le livra aux mains d’une femme… »

Note: 8/10

Pour voir l’interview d’Emmanuelle Seignier, notre chaîne youtube!

Par Gaëlle Marie

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